Ville côtière d'Algérie, la ville de Jijel se situe sur la côte méditerranéenne au nord-est du pays à environ 314 km à l'est d'Alger, à 100 km à l'est de Béjaia, à 135 km au nord de Sétif. Le relief de la wilaya est principalement montagneux, et à l'instar de la wilaya voisine de Skikda les sites sont encore largement vierges et preservés. La wilaya de Jijel compte d'ailleurs les plus grandes forets de Liège en Algérie dont le parc national de Taza3.
Jijel est un port sur la mer Méditerranée, au nord-est de l'Algérie, à l'extrémité Est d'une côte à falaises nommée la corniche jijellienne. Elle est adossée au massif montagneux du Mont Babor.
Le territoire de la commune se situe au nord de la wilaya de Jijel. Elle est délimitée par :
La ville est située sur la plaine côtière d'âge Miocène délimitée par la mer Méditerranée au Nord et les formations montagneuses du socle de la Mont Babor au sud. Le gneiss, micaschiste et marbre (des roches métamorphiques) attribuées au Paléozoïque et métamorphisées au cours de l'orogenèse alpine, semblent être les principales formations. On note également des formations de la nappe numidienne de nature gréso-argileuses dans la forêt de Guerrouche.
La ville de Jijel bénéficie d'un climat tempéré et humide avec un hiver doux caractéristique des zones méditerranéennes et une pluviométrie importante, comme toutes les villes de la moitié Est du littoral algérien. On note aussi qu'au col de Texanna, qui se situe à 725 m d'altitude, l'enneigement dure plus de 11 jours/an[réf. nécessaire].
Les vents dominants soufflent généralement de la mer vers le continent (NNW - SSE).
Le nom de Jijel serait, selon l'hypothèse la plus courante, d'origine phénicienne, ayant ensuite donné la forme latinisée Igilgili ou Iǧilǧili, construit à partir du premier composant i, signifiant « île » et du second composant gilgil, signifiant « cercle de pierre », le tout faisant référence à une ligne d'écueils sur laquelle a été établie au xixe siècle une partie du port de Jijel. Une autre explication rapproche le nom Igilgili du phénicien gulgulet, signifiant « en forme de crâne », qualification inspirée des collines environnantes5,5.
D'autres hypothèses essaient d'expliquer le nom de la commune par le berbère. Dans une première explication, le nom de la ville est rapproché du berbère iγil signifiant « bras de montagne, colline, relief » qui, doublé, donne iγil-iγil, signifiant « de colline en colline ». Cette hypothèse est fragilisée par la difficulté d'expliquer la transformation du γ berbère en g punique ou latin. Une deuxième explication rapproche le nom de la ville de la racine berbère GL, exprimant « l'idée générale de suspension, balancement et par extension de stagnation », et correspondant à une impression de suspension de la ville entre mer et montagne5,6.
La région est peuplée depuis la Préhistoire par les Berbères sédentaires et agriculteurs, du rameau Baranis, dont les Kutama sont les plus connus.
Vers le xe siècle avant l'ère chrétienne, les Phéniciens, marins et marchands, en quête de bases pouvant offrir le maximum de sécurité à leur commerce, s'installent dans la région où ils fondent un comptoir.
À partir du ve siècle av. J.-C., Carthage domine les cités phéniciennes de la côte africaine, dont Igilgili, et la ville sera un territoire carthaginois jusqu'à la défaite de Carthage face à Rome lors de la première guerre punique en 264 av. J.-C.. La ville est alors intégrée au royaume numide des Masaesyles (Numides occidentaux) et subira le règne de Syphax jusqu'en 202 av. J.-C.. À cette date, elle est rattachée au royaume unifié de Numidie sous le roi Massinissa, avant de passer sous le règne de son fils Micipsa, puis de son petit-fils Jugurtha.
Après la défaite de Jugurtha face aux Romains en 105 av. J.-C., la ville passe sous la domination du royaume de Maurétanie, royaume berbère vassal de Rome (occupant le nord du Maroc et les deux tiers centre et ouest de l'Algérie actuels), dont la capitale était Volubilis (Maroc) puis Yol (Cherchell) sous Juba II) avant d'être finalement occupée par les Romains et transformée en colonie romaine sous Octave Auguste en 33 av. J.-C., et dotée d'un sénat à l'instar des villes romaines importantes. Dès le début, ses habitants jouissent de la pleine citoyenneté romaine. Une fois que les Romains occupent la totalité de l'Afrique du nord, la ville d'Igilgili est rattachée administrativement à la province romaine de Maurétanie césarienne, puis à celle de Maurétanie sétifienne. À cette époque, la ville est suffisamment connue pour être citée par le géographe Claude Ptolémée7.
La population d'Igilgili et de ses environs se convertit massivement au christianisme au ive siècle, avec l'officialisation de cette religion sous l'empereur Constantin, même si les premières conversions datent bien de deux siècles plus tôt.
La ville restera romaine jusqu'à son attaque et à sa destruction par les Vandales en 429. Farouches guerriers germaniques venus du Nord de l'Allemagne via l'Espagne et le détroit de Gibraltar pour fonder un royaume en Afrique du Nord, ils combattent le catholicisme et imposent à la population l'arianisme, doctrine chrétienne adoptée par les peuples germaniques à l'époque et qui prône que Jésus n'était qu'un envoyé de Dieu et non le fils de Dieu ou Dieu lui-même, ce qui s'opposait à la doctrine catholique. On pense que la diffusion de l'arianisme sous les Vandales en Afrique du Nord prépare la voie à la diffusion de l'Islam deux siècles plus tard, par son monothéisme strict, son refus de la Trinité, et sa non-reconnaissance de la divinité de Jésus, caractéristiques qu'on retrouve aussi dans l'islam8.
Par la suite, la ville est reprise en 533 par les Byzantins (Empire romain d'Orient) et leurs partisans romano-africains (berbères citadins romanisés), sur les Vandales, qui furent définitivement chassés du pouvoir, mélangés à la population ou recrutés dans l'armée byzantine, et le catholicisme ainsi que le mode de vie romain furent restaurés sous les Byzantins, sans pour autant faire complètement disparaitre l'arianisme.
Il y a donc, au moment de l'arrivée des Omeyyades et de l'islam dans la région à la fin du viie siècle, quelques fonctionnaires byzantins et des romano-africains latinisés et catholiques dans la ville d'Igilgili, alors que les environs de la ville étaient peuplés par des paysans berbères Kutama (nommés Ucutamani par les Byzantins) 9 qui n'étaient pas latinisés mais berbérophones, et de religion catholique, arienne, juive ou encore attachés aux croyances anciennes berbères[réf. nécessaire].
Vers 650, les premiers cavaliers de l'Islam firent leur apparition. La Kahina fut défaite en 698 par les troupes musulmanes de Hassan Ibn Numan et la ville d'Igilgili fut rebaptisée Jijel et intégrée à l'empire omeyyade vers l'an 700. La population de la région, qui était alors en majorité chrétienne, se convertit rapidement à l'islam, et à la fin du viiie siècle déjà elle était devenue très majoritairement musulmane, et la langue arabe s'y diffusa lentement et progressivement, remplaçant d'abord le latin à Jijel[réf. nécessaire], puis au fil des siècles (et jusqu'à très récemment) le berbère dans les environs de la ville.
Après la chute de l'empire omeyyade en 750, la ville passa sous les Abbassides puis à partir de 800 sous la dynastie arabe des Aghlabides qui régnait depuis Kairouan et était vassale aux Abbassides de Bagdad.
Puis, au début du xe siècle, un missionnaire chiite originaire du Yémen du nom d'Abou Abd Allah répand le chiisme dans la région de Jijel et incite les habitants à se révolter contre les Aghlabides, ce qu'ils font, et la dynastie Aghlabide est détruite en 909 par les Berbères Kutamas chiites de la région de Jijel et remplacée par la dynastie fatimide, dynastie qui règnera ensuite sur l'Égypte, et à son extension maximale sur un territoire très vaste, allant du Maroc actuel au Hedjaz10.
Puis la ville passe sous la dynastie berbère chiite (et vassale des fatimides) puis sunnite des Zirides à la fin du xe siècle, puis sous celle de leurs cousins Sanhadja Hammadides dans le courant du xie siècle. La ville est ensuite brièvement attaquée, occupée et incendiée par les Normands (Vikings) en 1143, ensuite elle passe sous les Almohades en 1152 puis sous les Hafsides de Tunis à partir du milieu du xiiie siècle, vint ensuite une période d'instabilité où l'autorité des Hafsides faiblit progressivement et où la ville devint par périodes indépendante de leur pouvoir et totalement autonome, et par périodes passant sous l'autorité des gouverneurs de Béjaia ou de Constantine, voire sous la république italienne de Gênes (d'où son nom italien génois de « Djidjelli », nom sous lequel la ville sera ensuite connue en Europe occidentale), période qui va durer jusqu'à l'arrivée des ottomans dans la ville en 151411.
Appelés à la rescousse par les habitants d'Alger, les frères Arudj Barberousse et Khayr ad-Din Barberousse débarquent à Jijel en 1514 et font de la ville leur base arrière pour organiser la lutte contre les Espagnols chrétiens qui avaient occupé par la force plusieurs villes de la côte algérienne, et depuis Jijel, ils recrutèrent les soldats et préparèrent les munitions et les armées avec lesquels ils libérèrent Béjaia en 1516 puis Alger en 1518 et toutes les autres villes occupées par les Espagnols comme Cherchell et Mostaganem, à l'exception d'Oran.
Et en reconnaissance de l'aide apportée par les Jijeliens à l'installation des ottomans en Algérie, ceux-ci leur accordèrent durant toute la période ottomane en Algérie des privilèges dont ne jouissaient pas les autres Algériens, comme le privilège de pouvoir porter des armes en ville, qui était réservé aux janissaires et aux Jijeliens.
Sous les Ottomans, la ville de Jijel devint un important port pour l'activité corsaire, elle était la ville de beaucoup de corsaires de renom, connus dans toute la régence d'Alger à l'époque. Elle était rattachée au Beylik de Constantine, qui représentait le tiers Est de l'Algérie (régence d'Alger), et comptait un grand nombre de janissaires de l'armée ottomane, souvent originaires d'Europe de l'Est, chargés de maintenir l'ordre et de prélever l'impôt, et dont il existe aujourd'hui encore de nombreux descendants à Jijel, avec des noms de famille à consonance turque. La ville reçut aussi aux xvie et début du xviie siècles grâce à ses corsaires un certain nombre de réfugiés musulmans d'Espagne, mais dont on ignore avec précision le nombre et l'impact ethnique et socio-culturel réel sur la population de la ville.
Durant cette période aussi, l'activité des Marabouts (Mrabtines) connut son rôle le plus important, et la ville compte de nombreux saints patrons vénérés à ce jour et qui datent de cette époque, comme Sidi Ahmed Amokrane et Yemma Mezghitane, la sœur de Yemma Gouraya12 sainte patronne de la ville voisine Bejaia, époque qui fut riche en activité religieuse, spirituelle et mystique, à travers notamment la forte implication des zaouïas dans la société et l'émergence de différents courants religieux spirituels comme le soufisme et ses différentes "voies" (tariqa) dont la plus connue et pratiquée à Jijel et sa région était la "Tariqa Rahmaniyya" .
Et en 1664, les armées de Louis XIV tentèrent d'occuper la ville, avec une expédition maritime dirigée par le Duc de Beaufort, ils y débarquèrent en avant d'être repoussés par les habitants de la ville et de ses environs, et complètement défaits le 31 octobre de la même année, mais seulement la moitié d'entre eux pourront regagner la France, les autres seront faits prisonniers à Jijel, convertis à l'islam et mélangés à la population, ou rendus à leurs familles contre une rançon13.
Siège de l'Assemblée Populaire Communale APC de la ville de Jijel.
Le 13 mai 1839, neuf ans après la chute d'Alger, les troupes françaises s'emparèrent de la ville de Jijel. Ils s'établirent à Dusquens et construisirent le fort Dusquens qui devint plus tard la première CPE ou commune de plein exercice. Les émissaires de l'Émir Abdelkaderbien accueillis, furent suivis par toute la population de la région. La lutte populaire dura jusqu'à en 1842.
Les insurrections armées reprirent en 1845-1847-1851. Celle de 1851 fut la plus meurtrière.
En 1856, un tremblement de terre frappa Jijel. Seuls deux femmes et trois enfants périrent. La vieille cité marquée par plus de 20 siècles d'histoire fut ensuite confisquée et détruite intégralement par l'armée française et sur ses restes fut construit un quartier militaire. Jijel fut avec Collo et ce jusqu'à l'indépendance, l'une des deux cités historiques de la Kabylie Orientale.
La ville de Jijel est intégrée au département de Constantine en 1848 puis érigée en commune en 1860 et de nombreux colons européens y furent installés par l'administration coloniale française.
Durant la guerre d'indépendance, la ville de Jijel faisait partie de la Wilaya 2 du FLN, et ses maquis abritèrent le QG de cette wilaya et jouèrent un rôle important durant la guerre, notamment grâce à la densité du couvert végétal et au relief accidenté de la région.
Le 5 juillet 1962, Jijel comme toute l’Algérie, redevient indépendante après 132 ans de colonisation française (1839-1962).
Jijel a été élevée au rang de chef-lieu de wilaya après le découpage administratif de 1974 et connut dès lors un développement économique important et un exode rural qui la fit passer de 37 000 habitants en 1977 (qui était à peu près le même nombre d'habitants que sous la colonisation française, mais sans les Européens) à 63 000 habitants en 1987 à 106 000 en 1998, notamment durant les années 1990 (croissance de la population de la ville de pratiquement 70 % entre 1987 et 1998, en 11 ans seulement) où la ville connut un fort apport de population des villages et douars environnants réfugiés en ville à cause de l'insécurité qui régnait à la campagne, causée par la guerre civile et la forte présence des maquis de l'AIS dans la région couplée à la forte présence militaire.
Tout cet apport de population rurale poussa la ville à s'étendre au sud sur les hauteurs abruptes qui dominent la ville, et à l'ouest jusqu'à la montagne de Yemma Mezghitane ainsi qu'à l'est (village Moussa), quant au vieux centre de la ville, qui date du xixe siècle, il abrite encore la vieille société citadine jijelienne, réfugiée de la vieille ville des siècles précédents qui fut détruite en 1856 par un tremblement de terre et transformée en espace contrôlé par les militaires, dont un port militaire.
Au début des années 1990, la ville de Jijel devint un fief du FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, peut être le principal fief de ce parti dans l'est algérien, et la région devint le théâtre de combats acharnés entre l'armée algérienne et l'AIS (bras armé du FIS) entre 1993 et septembre 1997 (date où un cessez-le-feu fut signé entre les deux protagonistes). Au total les affrontements auront fait des milliers de morts et de disparus (souvent enlevés de leurs maisons par des hommes armés), et pas moins de 125 000 déplacés (soit 20 à 25 % de la population de la wilaya), fuyant la campagne et les montagnes très touchées par la violence, vers les centres urbains plus sécurisés (villes de la région ou d'autres régions), faisant de la wilaya de Jijel la deuxième wilaya d'Algérie en termes de déplacés à cause de la guerre civile, après la wilaya de Médéa16.
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Jijel est évaluée à 134 839 habitants contre 36 720 en 1977. Le retour de la sécurité dans les années 2000 a permis le départ chez eux de nombreux ruraux réfugiés à Jijel durant la décennie 1990 et a fortement réduit l'exode rural, ce qui a relativement stabilisé la population de la ville durant la décennie 2000 (augmentation de la population de 115 048 à 135 000 habitants entre 1998 et 2008, soit une augmentation d'environ 20 %, contre 80 % durant la période 1987-1998). Les Jijeliens, bien qu'arabophones dans leur majorité, sont de souche berbère, de la grande tribu "Kutama".
Construction d'un bateau de pêche dans le port de Boudis à Jijel (2015).
Durant les années 2000, la sécurité étant rétablie, la ville a repris son développement économique, avec notamment la mise en service du grand port commercial de Djen Djen situé à quelques kilomètres à l'est de Jijel, l'amélioration de la qualité des routes et donc une augmentation des contacts et des échanges avec les autres régions du pays, la construction d'une nouvelle université dans les environs de la ville (à Tassoust) pouvant accueillir jusqu'à 20 000 étudiants18, et l’agrandissement et l'internationalisation de l'aéroport Ferhat Abbas qui assure depuis 2010 des vols vers la France notamment19.
Jijel est également une ville touristique connue pour la beauté de ses plages, l'activité touristique estivale a connu un boom durant ces années 2000 et fait mieux connaitre la région aux Algériens des autres régions, mais a aussi probablement conduit (ou du moins aidé) à une montée des prix, notamment dans l'immobilier 20, et à une dégradation de l'environnement sur certains points du littoral.[réf. nécessaire]. Jijel comporte une infrastructure d'accueil de 25 hôtels, 20 campings et 5 agences touristiques.
La culture Kutama est encore présente dans une large mesure. Le « couscous d'orge au poisson » au nom local de Seksou Bel Hhout ou Berbouche Bel Hout, très populaire dans cette région et dans le nord de la Tunisie, est d'origine Kutama de la région de Jijel. Sur le plan culturel, Ras El Am aussi appelée Laadjouza ou Yennayer est une tradition locale bien ancrée et fêtée chaque année. Le défi de résister à l'influence des tribus dominantes, telles que les Sanhadja (Tribus berbères de kabylie) ou Béni Hilal (Tribus Arabes), et des dynasties berbères qui succèdent aux Fatimides, tels que les Zirides, Hammadides, les Almoravides et les Almohades est difficile. Le fait qu'il existe aujourd'hui encore une identité Kutama témoigne de leur persistance face à ces défis. La langue Kutama est aujourd'hui en partie arabisée comme à Jijel avec le Djidjélien ou diluée dans d'autres dialectes berbères, comme dans les communes frontalières de la wilaya voisine de Béjaia avec le Tasahlite.[réf. nécessaire]
La région de Jijel du fait de son climat humide est connue pour sa grande productivité agricole qui est sa ressource économique principale, et sa gastronomie où le poisson est mis en avant ainsi que pour la beauté de ses paysages, de ses montagnes et de ses plages qui en fait une région touristique importante.
En ce qui concerne la culture musicale, les principaux genres musicaux appréciés dans la région de Jijel sont le Chaabi, Hawzi et Musique Andalouse21 dont les interprètes les plus connus sont 22:
Cheikh Si Tahar Benjaballah (Amira) : Né le 21 décembre 1906 à Jijel, Tahar Amira s'engouffrera très tôt dans la voie de la musique chaâbi pour devenir une figure de ce genre musical dans la ville de Jijel.
Cheikh Si Allaoua Boumrah : de son vrai nom Boumrah Allaoua Ben Redjeb, né en 1883 à Jijel était cordonnier de son état et virtuose de la musique andalouse. Il A fait partie de l'orchestre local dirigé par Fridja Allaoua, assisté de Birouk Hamou.
Cheikh Si Allaoua Fridja (1887-1923): Maître de la musique andalouse.
Cheikh Si Mohamed Mékideche (1887-1957): né en 1887 à Jijel et décédé le 03 juin 1957 à Jijel. Poète. A laissé d’innombrables strophes et aurait confié un de ses poèmes, transformé par la suite en chants par le maître du Châabi, Hadj M’Hamed El Anka. Ce chant a été repris par l'orchestre Fridja - Birouk et reproduit dans une pièce théâtrale lors des soirées organisées par l'association de bienfaisance «l'Entraide Musulmanes».
Cheikh Si Ahmed Abdelbaki (1890-1959) : Lettré en langue arabe, fervent de la musique Andalouse authentique, détenteur à l’époque d’un livre comportant les Kassidates.
Les habitants de la ville de Jijel sont communément appelés Kabyles hadra et emploient le dialecte Djidjelien propre à l'origine de la ville.
Les traditions orales des habitants de Jijel sont essentiellement d'origine berbère, semblables aux traditions orales de la Grande Kabylie, mais dites en arabe jijelien, un dialecte arabe citadin pré-hilalien basé sur un substrat berbère Kutama, de la famille Sanhaja23.
Quant aux plats traditionnels de Jijel, ils sont pour beaucoup d'entre eux assez spécifiques et typiques de cette ville, comme Bouicha qui est spécialement servie à l'occasion des fêtes religieuses de l'Achoura et du Mouharram; "Seksu au poisson' ou bien 'berboucha' , etc.[évasif]
Le « seksou bel hout », un couscous au poisson généralement à base d'orge, est un plat populaire typique de cette région côtière.
La Casbah. Jijel possédait une Casbahmillénaire située sur une presqu'île, la citadelle était bâtie sur d'anciennes fortifications romaines et byzantines24. En 1856, un tremblement de terre suivi d'un raz-de-marée détruit partiellement la vieille ville, puis elle est démolie par le génie militaire colonial pour installer un quartier militaire en 185924. Par la suite, Les habitants ont construit de nouvelles maisons de type traditionnel avec cour intérieure et terrasse et ils ont repris les dénominations anciennes des vieilles villes algériennes, tels que El-djbel, quartier des Andalous situé en hauteur, des Raïs, quartiers souvent réservé aux habitants d'origine étrangère et El-Merdja (la prairie) pour les quartiers habités par les citadins de souche autochtone plus ancienne24.
La statue en bronze du "pêcheur raccommodant son filet". Un élément marquant du patrimoine jijelien est la statue en bronze du "pêcheur raccommodant son filet" par le sculpteur Guglielmo, fondue par Thiébaut frères en 1888. Elle fut présentée au salon de 1888. Elle pèse 230 kg. Elle se situe sur la place de l’Hôtel de Ville, entourée d’arbres.
Mohamed Seddik Benyahia, homme politique algérien, militant nationaliste durant la guerre d'Algérie.
Cheikh Si Ferhat Fridja (1911-1978): grand virtuose ayant formé nombreux jeunes élèves devenus à leurs tours musiciens. A consacré son talent au service des associations caritatives telle que «l'Entraide Musulmanes», la Médersa «Medraset El Hayate» d'obédience de cheikh Abdelhamid Ben Badis de Constantine, dans les années 40. Responsable de l’école de musique (JFLN) après 1962.
Mohamed Salah Abdelbaki dit Hamou (1928-1962) : Le Chahid Mohamed Salah Abdelbaki fils de Si Ahmed né le 10 mai 1928 à Jijel, est un musicien interprète de musique arabo-andalouse qui a consacré son temps à aider par sa musique «l'Entraide Musulmanes» avant de tomber au champ d'honneur. Son nom figure à la bibliothèque municipale de Jijel, dénommé l'association Mohamed Salah Abdelbaki.
Cheikh Si Ferhat Fridja (1911-1978): grand virtuose ayant formé nombreux jeunes élèves devenus à leurs tours musiciens. A consacré son talent au service des associations ]
El Yamine Soum, auteur et sociologue influent en France et en Europe.
Michel Pacha architecte et mousse de la marine française qui s'illustra en 1839 lors de la conquête de la ville par les français.
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